Ce que nous vivons en ce moment est inédit. Inédit à tous points de vue et surtout très anxiogène. Nous avons perdu nos habitudes, souvent notre rythme de travail, nous sommes privés de voir les gens que nous aimons, …et on ne sait pas combien de temps cela va durer !

Les plus chanceux mettront tout ce temps à profit pour bricoler, lire, méditer, …mais encore faut-il ne pas avoir à se replonger et expliquer à son enfant les formes grammaticales (niveau primaire) pour avoir le temps et l’esprit libre !

Bref, on ne contrôle plus trop nos esprits, on cherche du réconfort et tout devient prétexte à un petit carré de chocolat par-là, au placard à gâteaux qui vous fait de l’œil, au fromage à raclette dans le congélateur qui devient tout d’un coup périssable ! Faut-il que je parle de l’apéro du soir ?

Bref, le grignotage est devenu notre rythme de croisière, et heureusement, que mon cerveau ne les conscientise pas tous !

Pour arrêter ce cercle incessant qui, visiblement, ne vous aide pas à vous sentir mieux et plus léger, (j’ai encore craqué ! » « Je n’ai aucune volonté ! » « J’ai pris 2 kilos à cause du confinement ») voici quelques conseils pour arrêter de grignoter.

Ne croyez pas que je vais vous faire une grande révélation qui va mettre un terme à tous les grignotages de la terre !… Si j’avais la solution, je serai mondialement connue « La méthode Champomier ! ®». 

Lisez et appliquez ce qui vous parle, ce qui vous semble réalisable. N’oubliez pas que le plus petit changement que vous pouvez mettre en palce c’est déjà ça ! 1 changement à la fois, et on passe à un autre dès que le précédent est devenu naturel…C’est en faisant des petits pas que la montagne semble moins difficile à gravir (et croyez-moi je suis Haute Savoyarde !)

1) Mangez équilibré, en fonction de votre activité et de votre faim : ne supprimez pas les féculents, ils vous permettent de tenir jusqu’au prochain repas. Chaque famille de produit à son intérêt !

2) Ne vous privez pas des aliments que vous préférez ! Surtout pas pendant un confinement ou on est tous très sensibles ! On a besoin de plaisir. Des frites ? Oui mais alors regardez-les, sentez les, savourez les tant qu’il y a du gout dans la bouche…. Faites durer le plaisir ! Et dès qu’elles ne vous apportent plus autant de plaisir… arrêtez d’en manger. CONSCIENTISEZ ce que vous mangez, vous en consommerez moins !

3) Fractionnez vos repas. Il n’est pas interdit de goûter ! Surtout si vous êtes en confinement avec des enfants. Alléger les repas pour mieux les répartir sur la journée.

4) Amusez-vous à manger que quand votre corps le réclame ! On s’en fiche des horaires en période de confinement ! C’est le moment de manger que quand votre corps vous envoie des signaux : gargouillement dans le ventre, …

5) Buvez de l’eau, des tisanes… Souvent, quand on n’a pas l’habitude de boire tout au long de la journée, la soif se confond avec la faim. Du coup on mange un « petit truc » au lieu de boire. Inutile de vous dire que le petit truc est souvent un gâteau !

6) Notez tout ce que vous mangez sur une journée. Cela permet de réaliser ou de relativiser nos grignotages… d’en prendre conscience.

7) Avant tout grignotage, écrire ce que l’on ressent : ennui, tristesse, anxiété …. Cela permet de réaliser ce dont le corps demande et à besoin. Je viens de m’énerver au sujet des devoirs, je claque la porte de la chambre de mon fils et je mange un carré de chocolat…VRAIMENT ? Je vous assure que si le carré de chocolat changeait les choses, je serai la plus zen du monde !

La question à se poser : de quoi ai-je besoin à cet instant ? De me détendre, d’en parler…

Un dernier conseil :

Si vous craquez de temps en temps, tout n’est pas foutu ! C’est juste un petit pas de côté.  Soyez indulgent avec vous-même ! Prenez bien conscience de ce petit pas de côté, conscientisez-le avec bienveillance et demandez-vous ce que vous auriez pu faire à la place de terminer le pot de mayonnaise : « En fait j’aurai pu téléphoner à une amie pour partager ma colère….».

On ne change pas ses habitudes en un claquement de baguette magique ! Il faut du temps, des petites victoires, des questionnements, des batailles avec soi-même…de la PATIENCE… et un jour on réalise par hasard qu’on a changé notre comportement !